C'est le variateur qui fait peur! (lire "Rencontres du 3eme type")
J'avais besoin d'un variateur avec commande par bouton-poussoir au lieu d'un bouton rotatif. C'était pour notre chambre d'amis. Un bouton à côté de chaque lit, et un à l'entrée de la pièce.
Je ne voulais pas dépenser plus d'une trentaine d'Euros mais tous ce que j'ai trouvé en grande surface coûtait 50€ au moins. Donc "Do It Yourself"!
Le cahier des charges : un variateur pas cher, commandé par au moins trois boutons indépendants (boutons-poussoirs classiques du commerce).
Voici l'idée de base :

L'idée est que le variateur fait simplement Marche/Arrêt par appuis successifs, mais que la fonction de variateur se déclenche si on maintient le bouton appuyé. On relâche le bouton dès que le niveau de lumière convient. Ce niveau de lumière est "mémorisé" et sert pour les cycles suivants.
Détails complets de ce projet ici (bientôt) (lien)
Alors comment faire pour varier l'intensité de la lumière ? Il n'est pas possible de câbler une simple résistance variable - la résistance va surchauffer en un rien de temps, mettant le feu à tout ce qui se trouve autour… Non, les variateurs de lumière ou réducteurs de vitesse des moteurs électriques (comme dans les aspirateurs) fonctionnent sur un principe tout autre. Allons voir :
L'alimentation secteur 240v 50Hz en Europe ressemble à ceci :

Ici on voit 2 des 50 cycles qui se produisent chaque seconde. [Dans l'USA et certains autres pays la fréquence est de 60 cycles/seconde] Un cycle dure donc 1/50ème de seconde, ou 20 millisecondes (écrit "20mS"). La tension commence à zéro volt, le pic se trouve aux alentours de 240v avant de redescendre à zéro. Après, tout est inversé : la tension descend vers un minimum de -240v. On ne voit pas ces variations car les filaments dans les ampoules ne peuvent réagir si vite et notre cerveau fait en sorte de "lisser" les variations rapides (sinon on n'aurait pas le cinéma ni la télé!). Une composante spéciale, appelée Triac, est capable de travailler en tant qu'interrupteur très rapide. On le pilote avec des impulsions très courtes. Dès que le courant passe, le Triac reste en conduction jusqu'au prochain passage à zéro volt. Et voici comment il peut faire varier la vitesse ou la lumière :
L'image de gauche nous montre le Triac déclenché assez tard pendant chaque demi-cycle. La période de conduction est courte, et la lumière assez faible. La trace bleue sur l'image donne une indication de l'énergie disponible. Dans l'image de droite on voit que le Triac est déclenché beaucoup plus tôt dans chaque demi-cycle, et il est évident que beaucoup plus d'énergie est disponible pour nous éclairer. En modifiant le moment de déclenchement du Triac nous contrôlons l'intensité de la lumière, ou la vitesse d'un moteur.